Un saucisson qu’on prend pour un revolver, un homme que l’on soupçonne de pulsions suicidaires mais qui rêve de devenir un virtuose de l’hélicon, des voisins qui s’en mêlent….et la mécanique de cette comédie féroce et loufoque est en marche.
C’est décidé, le chômeur Podsékalnikov va se suicider mais il faut vite lui expliquer pourquoi avant qu’il ne le découvre lui-même. Podsékalnikov est soudain placé sur un piédestal. En se tuant il peut enfin prouver son existence et devenir quelqu’un : mourir devient sa raison de vivre.
Mais la faim qui l’a tiré du sommeil va-telle provoquer sa propre fin ?
L’auteur de cette pièce vaudevillesque, Nicolaï Erdman, est né à Moscou en 1902. « Le Mandat », sa première pièce de théâtre écrite en 1924, connaîtra un véritable triomphe et sera jouée dans toute l’Union Soviétique.
En 1928, sa deuxième pièce « Le suicidé » (adaptée par l’ATP sous le titre « Le cri de l’hélicon ») attire l’attention des deux plus grands metteurs en scène russes de l’époque, Meyerhold et Stanislavski, qui se proposent de la monter tous deux « en compétition socialiste ».
Cependant, et malgré l’appui du grand écrivain Maxime Gorki, la pièce est interdite avant même sa première représentation. C’est la fin de la carrière de dramaturge d’Erdman.
Il faudra attendre 1987 pour que cette pièce soit publiée et jouée en intégralité en URSS.
L’Atelier Théâtre de Périgueux s’intéresse au théâtre contemporain aussi bien français qu’étranger depuis 1979.